Avenue de Grande-Bretagne

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00366
technique 1 photographie numérique : couleur
description Inscription(s) sur l'image : "Ici s'ouvrait le pont Saint-Clair / construit en 1855. / En 1932, il avait reçu le nom de Claude Marius Vaisse / sénateur. Préfet et maire de Lyon de 1854 à 1864 / qui attacha son nom à l'embellissement de la ville / et créa le parc de la Tète-d'Or en 1859. / Le pont Vaïsse a été démoli en 1958" (plaque mémorielle).
historique Médaillon de Claude-Marius Vaïsse. Paul Penin, sculpteur ; 1959. Plaque mémorielle inaugurée le 12 mai 1959.
historique Le Pont Saint-Clair, aujourd'hui disparu, est construit en 1846 par la compagnie des Ponts du Rhône. Il va porter successivement les noms de Louis-Philippe puis de Saint-Clair en 1848 avant que le conseil municipal décide de le renommer en décembre 1931. Le premier pont est un ouvrage suspendu comptant trois travées que séparent deux piles surmontées de colonnes rondes cannelées en pierre de taille. Il ne résiste pas à la crue du 29 juin 1854, une de ses piles, heurtée par un bateau chargé de pierres, s'effondrant dans le Rhône. Le nouvel ouvrage, reconstruit en 1855-1856, consiste en un pont suspendu à cinq piles avec réutilisation des deux précédentes. Le pont est renforcé en 1895-1897 par un enrochement des piles puis par des blocs de béton en 1901. Ce pont est victime, comme beaucoup d'autres, du dynamitage par les Allemands le 2 septembre 1944. Malgré les difficultés d'une réparation qui débute le 18 septembre, le pont est livré à la circulation le 26 novembre 1944. Il disparait à partir de 1951, avec la démolition des piles, en raison de la mise en service du pont de Lattre de Tassigny en 1958.
historique Jean Claude Marius Magdeleine Vaisse est né à Marseille le 21 thermidor de l'an 7 (8 août 1799). Fils de François Marie, marchand, et de Marie Anne Philippine Andrée Paban, il entre dans l'administration en 1830 comme secrétaire général de la préfecture des Bouches-du-Rhône. De 1837 à 1851, il est fonctionnaire civil en Algérie, puis sous-préfet et préfet. En 1851, Louis Napoléon lui confie le ministère de l'Intérieur. Il est ensuite élu député à l'Assemblée législative, puis sénateur. Le 4 mars 1853, un décret le nomme conseiller d'Etat chargé de l'administration du Rhône à Lyon. Le titre de maire ayant été supprimé peu avant, il a, avec son titre de préfet, tous les pouvoirs, Il va alors s'attacher à transformer la ville dans un souci d'hygiène, de circulation urbaine et de sécurité publique. Soutenu par le gouverneur militaire, le maréchal de Castellane, il va s'appuyer sur plusieurs architectes (René Dardel, Tony Desjardins, Gustave Bonnet) pour des travaux qui lui vaudront le surnom de "Haussmann lyonnais". La rue Impériale (actuelle rue de la République), la rue de l'Impératrice (actuelle Edouard-Herriot) sont percées, Pour la première, l'opération nécessite la démolition de 289 maisons et le déplacement d'environ 12.000 personnes. De nouveaux bâtiments apparaissent auprès de ces voies : le palais du commerce, les halles des Cordeliers. Le boulevard de la Croix-Rousse est tracé sur les restes des anciens remparts. L'hôpital de la Croix-Rousse ouvre ses portes. Les gares de Vaise et de Perrache entrent en activité. Toute la ville est touchée par les travaux et le parc de la Tête-d'Or est dessiné par l'architecte paysagiste Bühler sur des terrains achetés aux Hospices Civils de Lyon. Vaisse décède, alors qu'il est encore en fonction, le 29 août 1864. Il est inhumé au cimetière Saint-Pierre de Marseille.
note bibliographique Les plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU].

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